Garnier.                                   363
dcffeins pour fe porter à l'appartement du plaignant en cherchant, comme un furieux, à enfoncer les portes à grands coups de pied à l'effet d'y fur-prendre le plaignant feul, l'égorger à fon aife ou le contraindre à lui remettre ladite lettre de change qu'il avoit tant à cœur de lui arracher : Et que le fleur Vitalis, défefpéré de ne pouvoir enfoncer la porte du •plaignant, s'eft déter­miné à déguerpir de la place en jurant et menaçant le plaignant de le retrou­ver et de ne lui faire aucune grâce; que comme le plaignant a tout lieu de craindre dudit Vitalis, qui depuis cet inftant ne ceffe de venir la plupart des foirées et des nuits autour de la maifon du plaignant, avec d'autant plus de raifon que cet homme paroît lié avec de mauvaifes compagnies et des gens tellement dangereux qu'il menace de s'en fervir pour conduire à la lanterne les plus honnêtes gens et notamment un fleur Brunet de Saivigné, qui pour raifon de cc nous a été rendre plainte contre ledit Vitalis ; que d'ailleurs le plaignant a été fenfiblement outragé en fon honneur et réputation, etc., il' a été confeillé de fe retirer par-devant nous à l'effet de nous rendre plainte (1).
Signé : Gardeur ; Dorival.
(Archives des Comm., 1786.)
Voy. Beaujolois (Spectacle des).
G ARNIER, acteur de l'Opéra-Comique aux foires Saint­Germain et Saint-Laurent de 1739, joua sur ce théâtre le rôle de Valentin dans les Noms en blanc, opéra comique en un acte, par Fromaget (9 mars), et celui de Rabatjoie dans Moulinet premier, parodie par Favart de la tragédie de Mahomet II, de Lanoue (15 mars).
(Dictionnaire des Théâtres, III, 12, 465, $t3.)
G ARNIER, dit LE MENTEUR, entrepreneur de specta­cles aux foires. En 1751, Garnier avait une loge à la foire Saint-Germain et il annonçait en ces termes les amusements qu'il y offrait au public. « Le lieur Garnier fait voir un optique fans pareil et a choifi un nouveau joueur de gobelets français. Outre fa gibecière complète, il fait 100 tours de cartes qu'il peut démontrer par les principes. Son fpectacle eft augmenté de plu-
(1) Le 16 août -789, on jouait aux Petits-Comédiens de S. A. S. le comte de Beaujolais : I-» Déguisements amoureux, opéra bouffon cn deux actes ; l'Intendant supposé, comédie cn deux actes, cn prose, ct lt Politique d la Halle, opéra comique en un acte, en vaudevilles.